La version française suivra
It’s World Whale Day today.
It’s an opportunity for us to celebrate these mammals, to recognize cultural and ecological importance, their beauty, and their intelligence. I’ve always been passionate about non-human animal cognition and exploring their perspective: how they see the world, and how they interact with each other. We, humans, tend to think we’re quite exceptional in terms of intelligence, which may be true in certain cases. But we often compare other animals’ intelligence based on our standards and how we define it, and we typically use human-centric definitions.
But whales have shown impressive forms of intelligence of their own. In several species, there’s been evidence that suggests the presence of consciousness, self-awareness, cooperative behavior, and expression of emotions, such as grief and empathy. These behaviors and abilities haven’t evolved to impress humans in shows in captivity, of course. They have likely evolved as means to live and cooperate in complex societies, to communicate with other members of their species, to feed, reproduce, migrate, etc.
This behavioral flexibility has also allowed them to express various forms of culture, meaning sets of learned behaviors that are unique to some but not all populations within a species. These are mainly seen through different foraging techniques for access to food and communication between individuals. For instance, researchers have found varying songs between different populations of humpback whales. A population of Bryde’s whales off the coast of Thailand has also shown different feeding strategies by resting vertically, mouth open, and waiting for small fish to swim inside.
Such cultural behaviors are transmitted, through social learning (e.g., imitation, teaching), from one generation to the next. Culture was historically argued to be the defining element that separated humans from other animals. With constant discoveries about our evolution and other species’ behaviors, traits, and abilities, what makes us unique and different from other animals becomes less obvious. Yet, studies of whale cognition can be especially tricky, since coming up with testing methods and experiments appropriate for their cognition, perspective, and size can be challenging (e.g., whales don’t have fingers and opposable thumbs to manipulate objects as we do). Scientists have to try and think like whales do to come up with a testing method relevant to the whales. Of course, we’re different from them, but perhaps not as much as we might think. There is still so much to learn from whales and other marine life, and not just in terms of cognition! And in many cases, our cognitive differences may simply be a matter of degree.
World Whale Day is also an opportunity to remind ourselves of their current conservation status and to address the many challenges they face. Several whale species (and other cetaceans) swimming in Canadian waters are currently threatened with extinction, such as the beluga, the narwhal, the blue whale, and the North Atlantic right whale. They are facing several threats from human activities. These range from Industrial shipping, recreational boating, oil exploration, and seismic testing, which all contribute to noise pollution in ocean waters. This can disrupt the whales’ ability to communicate and navigate through the ocean and can lead to fatal collisions with circulating vessels and entanglements in fishing gear. It can also affect stress levels and reproduction significantly. They are also threatened by water pollution and climate change.
This day should be used to reflect on our impacts on marine ecosystems and on whales directly. It is up to individuals, businesses, and governments to collaborate to help preserve our ocean giants and ecosystems. It’s a day to celebrate whales, but I also invite everyone to celebrate the connection we have to them, from an evolutionary, cultural, and emotional perspective.
Sierra Club Canada Foundation is actively working to help protect the Gulf of Saint-Lawrence, a critical habitat for several species of whales. If you would like to support our continued work on whales, please consider donating!
Les baleines aussi sont intelligentes!
Par Simon L'Allier, Fondation Sierra Club Canada, Coordonnateur − mammifères marins
C'est la journée mondiale de la baleine aujourd'hui.
C'est l'occasion pour nous de célébrer ces mammifères marins, de reconnaître leur importance culturelle et écologique, leur beauté et leur intelligence. J'ai toujours été passionné par la cognition animale et d’explorer leur point de vue, comment ils voient le monde et comment ils interagissent les uns avec les autres. Les humains ont tendance à penser qu’ils sont assez exceptionnels en matière d'intelligence, ce qui est peut-être vrai dans certains cas. Mais nous comparons souvent l'intelligence d'autres animaux en fonction de nos standards et comment on définit l’intelligence, et on utilise généralement des définitions qui donnent l’avantage aux humains.
Mais les baleines nous ont montré des formes impressionnantes d'intelligence qui leur sont propres. Chez plusieurs espèces, des recherches ont suggéré la présence de conscience individuelle, de comportements coopératifs et d'expression d'émotions telles que la peine et l'empathie. Ces comportements et habiletés cognitives n'ont pas évolué pour impressionner les humains dans des spectacles en captivité, évidemment. Ils ont probablement évolué comme un moyen de vivre et de coopérer dans des sociétés complexes, de communiquer avec d'autres membres de leur espèce, de se nourrir, de se reproduire, de migrer, etc.
Cette flexibilité comportementale leur a également permis d'exprimer diverses formes de culture, c'est-à-dire des comportements ou des ensembles de comportements appris qui ne sont observés que dans certaines populations, sans être étendue à toute l’espèce. Ces démonstrations de culture se présentent principalement par différentes techniques d’alimentation et d’accès à la nourriture, ainsi que dans la communication entre individus. Par exemple, des chercheurs ont trouvé des chants variables entre différentes populations de baleines à bosse. De plus, une population de rorqual de Bryde au large des côtes de la Thaïlande a montré des stratégies d'alimentation différentes des autres populations en se reposant verticalement, la bouche ouverte et attendant que de petits poissons nagent à l'intérieur leur bouche.
Ces comportements culturels sont transmis, par apprentissage social (ex : l'imitation et l'enseignement), d'une génération à l'autre. La culture a historiquement été considérée comme l’élément qui définissait les humains des autres animaux. Avec des découvertes constantes sur notre trajectoire évolutive et les comportements, traits et capacités des autres espèces, ce qui nous rend uniques et différents des autres animaux devient de moins en moins évident. Par contre, les études sur la cognition des baleines peuvent être particulièrement délicates, car trouver des méthodes d’expérimentation adaptées à leur cognition, leur perspective et leur taille peut s’avérer difficile (par exemple, les baleines n'ont pas de doigts ni de pouces opposables pour manipuler des objets comme nous le faisons). Les scientifiques doivent essayer de penser comme les baleines pour trouver des méthodes de test pertinentes pour les baleines. Bien sûr, nous sommes très différents des cétacés, mais peut-être pas autant qu'on pourrait le penser. Il y a encore tant à apprendre des baleines et des autres espèces marines, et pas seulement en matière de cognition ! Et dans de nombreux cas, nos différences cognitives ne sont peut-être qu’une question de degré.
La journée mondiale de la baleine est également une occasion de se rappeler de leur état de conservation actuel et de discuter des nombreux défis auxquels elles font face. Plusieurs espèces de baleines nageant dans nos eaux canadiennes sont actuellement menacées d'extinction, dont le béluga, le narval, la baleine bleue et la baleine noire. Ces baleines sont confrontées à plusieurs menaces dues aux activités humaines. Ça inclut le transport maritime et la navigation de plaisance qui ont augmenté ces dernières années et contribuent tous à la pollution sonore dans l'eau. Cela peut influencer la capacité des baleines à communiquer et à naviguer dans l'océan et peut entraîner des collisions mortelles avec des navires en circulation. Cela peut également affecter considérablement les niveaux de stress et la reproduction des individus. Elles sont également menacées par les enchevêtrements causés par les engins de pêche, la pollution de l'eau, l'exploration pétrolière et les changements climatiques.
Cette journée devrait être mise à profit pour réfléchir sur nos impacts sur les écosystèmes marins et sur nos baleines. Les entreprises et gouvernements, autant que les individus particuliers, doivent collaborer pour aider à préserver nos baleines et nos écosystèmes. C'est une journée pour célébrer les baleines, mais je vous invite également à célébrer le lien que nous entretenons avec elles, d'un point de vue évolutif, culturel et émotionnel.
La Fondation Sierra Club Canada travaille activement pour aider à protéger le Golfe du Saint-Laurent, un habitat essentiel pour plusieurs espèces de baleines, y compris la baleine noire. Si vous souhaitez soutenir notre travail sur les baleines, pensez à faire un don !